À la manière d’un film fantastique

UNE BRÈVE MINUTE HISTORIQUE S’IMPOSE

Le genre fantastique se définit par rapport à l’irrationnel et à l’anormalité. Mélangeant les styles, il faut faire attention car les genres cités ci-dessous, bien que fantastiques sont des genres à part entière avec leurs propres codes. Néanmoins ils peuvent se classifier en 2 catégories :

fantastique

Le personnage est terrifié par l’apparition de phénomènes qu’il perçoit comme étranges. Le spectateur doit lui aussi être surpris par ces éléments.

Merveilleux

Une cohérence parfaite s’installe entre le personnage et l’univers dans lequel il évolue. Le spectateur accepte l’univers.

  • L’anticipation : situé dans un monde futur, les phénomènes sont compatibles avec les lois dites “naturelles”  (Rollerball, Mad Max4)
  • L’épouvante et horreur : en rapport avec la peur (Psychose, Rosemary’s Baby)
  • Merveilleux : domaine des contes de fées, de la fantaisie et de la mythologie. L’enfance du fantastique (La Belle et la Bête, Le Choc des Titans, les aventures de Jules Verne)
  • Héroïc Fantasy : Le seigneur des anneaux
  • Space Opéra : Star Wars, Les gardiens de la galaxie

Et en impro alors ?

Le fantastique en tant que genre du cinéma traditionnel, fait progresser l’action de sorte que la situation initiale du récit est modifiée par l’action des personnages. La description d’une vie banale d’un personnage (ou d’un groupe de personnages) ordinaire. L’arrivée d’un élément surnaturel qui remet en question de nombreux éléments rationnels dans la vie et la pensée de ce personnage.

La voie A : un danger inconnu de l’homme, qui finit par envahir son environnement familier

La voie B : un danger créé par l’homme et qui échappe à son contrôle.

Une fin qui ne permet pas de retrouver la sérénité, le calme initial mais qui laisse place au doute et à l’inquiétude.

Voyons ici quelques éléments de la catégorie :

Le personnage principal

La psychologie du personnage principal se joue sur la dualité de son identité, le changement. La dualité entre son “être” (que ce soit un être réel ou psychologique) intérieur et extérieur. (le portrait de Dorian Gray, la métamorphose du loup garou, le reflet dans le miroir qui s’anime, le vampire immortel face à l’homme mortel…

Cette dualité ramène l’homme à sa nature bestiale, d’un moi intérieur imparfait, à la difficulté d’accepter qui nous sommes ou ce que nous rêvons d’avoir et/ou d’être (notion freudienne – le viol souhaité : la bête poilue qui aime une belle femme qui développera des sentiments ; king kong, la belle et la bête).

Il y a un besoin de métamorphose de l’homme, un changement. Finalement le personnage principal n’est pas si loin (si ce n’est lui-même) des personnages fantastiques et “méchant” de l’histoire.

Les personnages fantastiques
  • les monstres géants (dinosaures, araignés, king kong, Godzilla…)
  • les vampires
  • Les momies
  • le diables
  • les fantômes
  • les robots
  • les sorciers
  • Le savant fou
  • Les zombies

De façon générale la monstruosité est constante dans le fantastique car il représente l’inconnu, la peur, le danger.

Ce “monstre” menace l’existence de l’humanité. L’aspect de la taille (gigantisme et miniaturisation) est lui aussi essentiel dans le rapport de l’homme à son environnement.  

Le gigantisme se rapproche de la mythologie en rapport avec la puissance, le pouvoir, l’image du père.

De même, la miniaturisation apporte l’insignifiant de l’homme face à son environnement qui lui devient hostile.

Les lieux

Les décors du genre fantastique restent souvent sombres, obscures, lugubres apportant un sentiment inquiétant (rapport psychologique d’un être intérieur inconnu et sombre).

  • La cryptes ou cimetière (la nuit des morts vivants)
  • Le laboratoire (iron man, spider man, frankenstein…)
  • Les tunelles ou mines abandonnées
  • La maison ou le château isolé (frankenstein, Edouard aux mains d’argent…)
  • la forêt (loup garou, avatar, star wars, sleepy hollow, le seigneur des anneaux, jurassic park…)
  • univers futuriste ou apocalyptiques (star wars, King kong, la planète des singes, alien
Procédés scéniques
  • Voix off et hors champs
  • Musique annonçant l’arrivée du méchant
  • Le silence
  • Bruits de pluie
  • Fumée pour signifier la brume
  • flash blanc/bleu = éclaires
  • vert / violet = monstres
  • rouges = sang
  • Effet-bus (effet choc) : durant un instant où on s’attend à voir apparaître le méchant, faire surgir un autre élément (chat qui traverse la scène, voiture qui freine brusquement… il faut surprendre)

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